Zaïr Azgour

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Zaïr Azgour
Description de l'image Zair Azhur. Заір Азгур (1940).jpg.

Заир Азгур

Naissance
Molchany, Senno district, Région de Vitebsk
Décès (à 87 ans)
Nationalité Soviétique, Biélorusse
Pays de résidence Biélorussie
Profession
Sculpteur
Formation
Vitebsk Institute of Art and Practical (1925), Higher Art and Technical Institute in Leningrad (1926 - 1928), Kiev State Art Institute (1928 - 1929), Tbilisi Academy of Arts (1929).
Famille
Signature de Zaïr Azgour

Zaïr Issaakovitch Azgour (en russe : Заи́р Исаа́кович Áзгур ; en biélorusse : Заір Ісаакавіч Азгур), né le 15 janvier 1908 et mort le 18 février 1995[1], était un sculpteur soviétique et biélorusse, particulièrement actif dans la période soviétique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Zaïr Azgour est né dans le gouvernement de Moguilev (aujourd'hui voblast de Vitebsk, en Biélorussie). Il commence des études dans cette ville de 1922 à 1925. Puis, de 1925 à 1928, il étudie au Vkhutein (atelier supérieur d'arts et de technique) de Leningrad. Il expose pour la première fois en 1923. Il était principalement actif à Minsk, où parmi ses projets figurait la création de reliefs pour l'opéra. Il crée une série de portraits en bustes de héros de guerre et de personnalités militaires dans les années 1940. À l'Exposition universelle de 1958 à Bruxelles, il remporte une médaille d'argent pour sa statue de Rabindranath Tagore. Des monuments de sa conception ont été érigés à Luhansk en 1947; Minsk en 1947; Borodino en 1949; Souzdal en 1950; et Leninogorsk - un monument à Vladimir Lénine - en 1957. Plus tard dans sa carrière, il expose à Bucarest et à Paris.

La maison et l'atelier de Zaïr Azgour à Minsk constituent désormais un musée[2].

Famille et témoignage[modifier | modifier le code]

En 1945, il épouse Galina Gorelova, fille de l'académicien Gavriil Gorelov.

Zaïr Azgour fut le cousin de la partisane pendue en public à Minsk le 26 octobre 1941, Macha Brouskina[3]. Macha Brouskina était alors âgée de 17 ans.

Cité parmi les vingt témoins ayant identifié Macha Brouskina dans les photographies de l'exécution devant l'usine de levures de Minsk (restée officiellement "martyre inconnue" jusqu'en 1996) dans l'immédiat après-guerre, il finit par se rétracter[4]. Sa proximité avec les autorités soviétiques en tant qu'artiste d'État semble justifier son silence. En effet, pour les autorités soviétiques, les partisans ne devaient être présentés comme étant des résistants juifs.

Certificat de Zaïr Azgour, artiste du peuple de la BSSR, 1944

Honneurs et récompenses[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. AZGUR Zair Isaakovich, (lire en ligne)
  2. (en) « Commemorative Museum-Studio of Z.I. Azgur », sur Commemorative Museum-Studio of Z.I. Azgur (consulté le )
  3. Accents Russes, « MASHA BRUSKINA. Symbole de la résistance Bielorusse! », sur ACCENTS RUSSES, (consulté le )
  4. Judith Miller, One, by one, by one : facing the Holocaust, Simon and Schuster, (ISBN 978-1-4516-8463-6 et 1-4516-8463-0, OCLC 655091157, lire en ligne)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • John Milner. Dictionnaire des artistes russes et soviétiques, 1420 - 1970 . Woodbridge, Suffolk; Club des collectionneurs d'antiquités, 1993
  • Vue d'ensemble du musée